I/ L’inégalité hommes-femmes avant la loi sur la
I/ L’inégalité hommes-femmes avant la loi sur la parité
A- Une représentation des femmes dans les conseils généraux de France avant 1999
(Les conseils généraux correspondent aux conseils départementaux)
En 1958, selon le Ministère de l'Intérieur, sur 100 français élus dans les conseils généraux, seulement une femme était élue.
Nous pouvons voir une légère augmentation de 4.7 points entre 1958 et 1994 : sur 100 français élus dans les conseils régionaux, environ 5 étaient des femmes.
Selon l'Observatoire de la parité, en 1989, sur 10 maires, seulement 5 étaient des femmes.
La représentation des femmes en Normandie dans les conseils régionaux :
(En %)
En France, en 1998, dans la région Basse-Normandie, sur 100 français faisant parti du Conseil Régional, environ 33 étaient des femmes selon l'Obersavtoire de la Parité. Ainsi sur la même année, la Haute Normandie à enregistrer seulement 33 femmes parmi son Conseil régional !
Il existe donc une inégalité entre les hommes et les femmes pour ce qui est du pouvoir politique. Pour expliquer cela, les idéaux du XIXème siècle, sont le point de départ de l’inégal accès au pouvoir entre les hommes et les femmes.
En effet, le XIXème siècle a été marqué par le Code Civil Napoléonien qui pose les bases d’une véritable injustice (c'est-à-dire, non-respect des droits et de l'égalité de chacun). Ce code est composé de règles explicites (règles écrites, formelles et codifiés. Ces règles rabaissent le statut des femmes. (Ce n’est plus : « On pense que la femme est inférieure à l’homme » mais plutôt : « La femme est inférieure à l’homme. »).
B- La société du XIXème et le Code Napoléon
Pour illustrer les idéaux de la société du XIXème siècle, prenons appui sur une œuvre artistique du peintre français Claude Monet : Déjeuner sur l’herbe.
Ce tableau nous présente deux femmes et deux hommes déjeunant dans une forêt. Les deux femmes sont dénudées tandis que les deux hommes sont habillés.
Il faut savoir que ce tableau date du XIXème siècle et qu’à cette époque, la société française à une vision néfaste des femmes.
Par cette œuvre, on peut voir que le peintre (directement ou indirectement) représente l’infériorité de la gente féminine par rapport aux hommes. En effet, par leurs nudités, elles sont présentées comme des objets (des courtisanes à cette époque) face aux hommes. De plus, la scène de ce tableau se passe dans une forêt à l’abris des regards indiscrets, ceci accentue sur leur statut de courtisane.
Même si ce tableau à été peint 60 ans après le Code civil napoléonien, on peut donc supposer que les idéaux de la société n’ont pas évolués en faveur des femmes.
Donc, si la société avait une image aussi dégradante de la femme, on peut alors comprendre pourquoi en 1804 l’empereur Napoléon I ai rédigé le Code civil napoléonien.
" Je n'apprécie pas les femmes qui se mêlent de la politique"
(Napoléon)
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Ce code rassemble tous les droits de la population française. Ce sont des règles explicites (précédemment expliqué). Les « règles » concernant les femmes, les excluant totalement de la vie politique.
Elles n’ont donc aucune liberté d’expression, elles n’ont que des devoirs, notamment, s’occuper des enfants.
Quelques décennies après la mise en place du code, notamment au début de la 2nde Révolution Industrielle (1848-1940), des personnalités ont plus qu’affirmé l’incapacité des femmes à exercer un pouvoir politique. Comme le polémiste, économiste, sociologue et socialiste français Proudhon qui déclara que :" L'humanité ne doit aux femmes aucune idée morale, politique, philosophique […]. L'homme invente, perfectionne, travaille, produit et nourrit la femme. Celle-ci n'a même pas inventé son fuseau et sa quenouille ".
Les idéaux de la société du XIXème siècle ont profondément marqué la politique française. Les femmes n'ont donc aucun moyen de s'exprimer, elles ne possèdent pas le droit de vote et ne sont, en conséquence, pas éligible. En plus de cette infériorité, au sein du foyer, elles doivent s'occuper des enfants, elles ne peuvent rien faire sans l'accord de leurs époux. En réponse à ces inégalités, des contestations vont naître au fil du temps, ceci nous amènant à notre seconde partie.
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